La progression de l’emploi salarié entre 2010 et 2014 (+1,5%) montre en creux le développement de l’emploi non permanent (+3,7%) quand l’emploi permanent stagne[1].

Déprécarisation de l’emploi et transformation des CDD en CDI : deux revendications socles de la FGA-CFDT

La FGA-CFDT met en avant :

• Le développement des groupements d’employeurs. Cela favorise l’emploi partagé et l’embauche en CDI, conformément à l’accord sur les contreparties au Pacte de responsabilité en agriculture (mars 2015) dont la FGA-CFDT est signataire. Les évolutions législatives récentes vont permettre aux groupements d’employeurs d’obtenir des aides à l’emploi. Leur activité pourrait s’en trouver conforter. Veillons toutefois à ce qu’ils ne s’éloignent pas de leurs raisons d’être en se développant.
• La conditionnalité et l’évaluation de l’efficience des allégements de cotisations sociales afin de ne pas faire perdurer des effets pervers (trappe à bas salaires, multiplication des contrats précaires…).

Salariés saisonniers

La loi Travail impose aux secteurs d’activité qui emploient un grand nombre de salariés saisonniers de négocier la reconduction des contrats à caractère saisonnier d’une saison sur l’autre et de prendre en compte l’ancienneté des salariés. L’agriculture doit s’y inscrire pleinement.

L’expérience et les compétences acquises dans un emploi saisonnier doit pouvoir également être valorisée chez un autre employeur. Pour ce faire, certaines régions ou branches professionnelles ont mis en place des passeports compétences. Les partenaires sociaux au niveau national devraient s’inspirer des expériences de ce type et d’autres conduites par les Maisons de la Saisonnalité (par exemple, boucle de saisonnalité) et envisager des généralisations.

Plus spécifiquement pour les travailleurs saisonniers, la FGA-CFDT revendique une prévoyance lourde dès le premier jour de travail car « avoir un contrat de courte durée ne doit pas signifier avoir de petits droits ».

[1] Agreste, Bilan annuel de l’emploi agricole – résultats 2014