L’impact négatif de certaines méthodes en agriculture sur l’environnement n’est plus contesté (dégradation de la qualité des sols, de l’eau, santé des travailleurs agricoles, etc.). Toutefois, le monde agricole a du mal à l’admettre et tarde à faire évoluer ses pratiques.

Respecter l’environnement

Respecter l’environnement est une nécessité pour le devenir des humains, de leurs activités et des milieux. C’est également une demande sociétale forte.

Les agriculteurs ne peuvent s’exonérer des devoirs qui leur incombent, comme à chaque citoyen, et refuser d’appliquer les lois environnementales.

La pérennité de l’agriculture est indissociable de la protection de l’environnement : l’agriculture ne pourra pas prospérer, voire exister dans un environnement dégradé. Les agriculteurs doivent donc de manière volontaire et volontariste prendre soin de l’environnement et des écosystèmes dans lesquels ils travaillent.

Remettre en cause les pratiques : une nécessité

Remettre en cause les pratiques pour tendre vers une agriculture prenant davantage en compte les écosystèmes (en les préservant mais aussi en valorisant les services écologiques) est une nécessité.

Les transitions pourront, il est vrai, ne pas toujours être aisées. La recherche et l’enseignement doivent être mobilisés sur ce nouveau cap. Les évolutions du modèle, des pratiques sont tels que l’accompagnement au changement pour les agriculteurs est un point crucial. La mobilisation des soutiens financiers publics est incontournable mais ils ne suffiront pas à faire faire évoluer les pratiques. Le consommateur responsable doit également être sensibilisé à consommer des produits issus d’une agriculture plus vertueuse. Enfin l’amont (approvisionnements) et l’aval (stockage, transformation) devront être inclus dans la réflexion.

Pour la CFDT, accompagner ce changement de paradigme, demande de faire évoluer la perception et donc les critères de performance de l’activité agricole, en ajoutant aux indicateurs technico-économiques des indicateurs agri-environnementaux et sociaux.

Il en va de la santé de tous, et en premier lieu des travailleurs agricoles, salariés et exploitants.